Bar ~ Le Star Light propose de la restauration rapide à toute heure de la journée. Un burger à tomber par terre. En soirée, il programme deux heures de scène ouverte. One (wo)man show, slams, reprises a capella. Un week-end par mois, il réussit à faire venir un artiste local. Ça se bouscule. On remonte des tables de la cave et on emprunte les chaises des voisins, et ce soir-là, les enfants obtiennent la permission de veiller pour assister eux aussi au concert.

Discothèque ~ Le bourdonnement des basses dans les oreilles, les effets sporadiques de ses boules à facette, les néons fluos aveuglants, tout fait tourner la tête éméchée et grisée par le rythme de l'electro. Ça s'oublie sur le dancefloor, flirte avec la retenue des premiers émois, ça rit fort pour couvrir le vacarme. Parenthèse endiablée dans des vies peut-être trop ordonnées qui manquent d'un grain de folie et des passions adolescentes. Il faut parfois se sentir vivre.

Appartements ~ Beaucoup de locataires dans ces appartements urbains. Pour la plupart des étudiants restés à Storytown mais caressant les débuts de leur vie adulte loin des parents, ou des gens de passage louant un meublé. Très peu passeront plus de cinq ans entre ces quatre murs. Les plus chanceux possèdent un balcon, les autres des géraniums sur le bord de leurs petites fenêtres. Ils respirent l'air extérieur. Les relents iodés de l'Atlantique plus au sud.